V à 56 euros ? Nous signons et persistons !
Certains s’étonnent,
voire se gaussent du fait que MG France demande le passage du tarif de
la visite à domicile de 33 à 56 euros. Même si habituellement on ne
bouge les tarifs des lettres-clés que de 1 ou 2 euro(s), cette demande
de MG France est logique car une visite au domicile d’un patient c’est
toujours long et toujours compliqué.
C’est toujours long, car
depuis l’apparition de la MD (Majoration Déplacement), il n’y a plus de
« petites visites ». Pour ces patients qui justifient encore le passage
à domicile de leur médecin, il y a beaucoup de choses à faire en
général, en coordination avec les autres intervenants.
C’est toujours compliqué,
car ces patients visités sont souvent poly-pathologiques et peu
autonomes, et demandent donc une attention plus accrue et davantage
d’encadrement.
Au total, la durée de
l’acte à domicile est souvent multipliée par deux. C’est pourquoi MG
France demande un alignement de toutes les visites sur la VL à 56 euros
qui doit se généraliser et pouvoir être cotée à chaque déplacement (y
compris en EHPAD).
Enfin, il ne faut pas
oublier l’absence de revalorisation de la MD et des IK (Indemnités
Kilométriques) depuis plus de 10 ans…. et le blocage du barème fiscal
des IK à 7 CV fiscaux ! La visite actuelle à 33 euros fait donc
peut-être même perdre de l’argent à de nombreux médecins qui, « en
gestionnaires » de leur activité libérale, s’en détournent de plus en
plus.
Il convient donc de
remettre en place un tarif « incitatif et plus réaliste ». Bien sûr, il
sera cumulé avec le forfait MT et la MPA, car même à 56 euros le tarif
horaire n'est pas excessif !
Gilles Perrin Généraliste à Grenoble (38)
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Politique de Santé
Stratégie Nationale de Santé:
Plus
de 150 débats régionaux, organisés en 4 mois dans toute la France à
l’initiative de la ministre de la Santé, vont «alimenter la réflexion sur la stratégie nationale de santé».
Mais qui va les digérer ? Un des 3 axes de cette stratégie nationale
propose «la révolution du premier recours» avec égalité d’accès aux
soins. Un thème qui nous intéresse directement, nous spécialistes de
médecine générale et du premier recours...
Les agences
régionales de santé (ARS) organisent jusqu’à fin février des débats sur
la médecine de proximité, la prévention, la santé mentale, les soins aux
personnes handicapées... Les thèmes sont variés, les intervenants
hétéroclites... Lors de ces rencontres, les participants peuvent donner
leur point de vue, faire part de leurs attentes et préoccupations. Mais
qui sont ces participants ? Représentent-ils toute la population
française ? Ou seulement quelques «élites» ? Des groupes de réflexion ?
La frange de la population ayant le plus besoin de soins et du premier
recours a-t-elle pu y faire entendre sa voix ? Difficile d’imaginer une
égalité d’accès à ces «débats».
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des débats pour faire quoi ?
Quant
aux réflexions partagées, elle sont parfois contradictoires
(évidemment, c’est un débat !). Et qu’en disent les ARS ? Elles
assurent «faire remonter ces informations». Mais qui fait la
synthèse ? A qui sont adressées ces synthèses ?
La ministre de la
santé n’a-t-elle pas déjà une idée précise de ce qu’est la stratégie
nationale de santé avant même ces concertations ? Nombre de rapports et
d’auditions ont déjà été menés sur le sujet dans le passé (rapport du
Haut Conseil de la Santé publique avec Thierry Lang sur les inégalités sociales de santé, rapport sur les maisons et pôles de santé, rapport Hubert sur la médecine de proximité,...). Sans oublier le rapport Cordier de juin dernier qui formule 19 propositions pour la stratégie nationale de santé !
Les syndicats et
associations ont également déjà été consultés pour ce rapport. MG France
a fait valoir ses propositions en s’appuyant sur les actions de terrain
et a été entendu !
Nous invitons la
ministre de la Santé à utiliser le rapport Cordier. Investissez sur les
soins ambulatoires pour une médecine générale accessible et efficiente
avec une recherche de qualité ! Trop de rapports ont été remis, puis
vite oubliés. Place désormais à la «démocratie sanitaire» dans ces
débats. Mais certainement pas pour enterrer les propositions de terrain.
Teddy Bourdet Généraliste à Beaulieu sous la Roche (85)
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Profession
Menace sur la médecine
EBM,
« evidence based medicine » , la médecine fondée sur la
preuve… Cet acronyme que nous voyons de plus en plus souvent est
l’étendard d’un mouvement visant à rendre notre métier plus
scientifique. À l’avis d’experts, aux impressions, à nos croyances -
n’ayons pas peur des mots -, il s’agit de substituer une action
réfléchie, une démarche objective.
Certains se
rebellent contre cette vision des choses, la trouvant trop normative et
inadaptée aux sables mouvants de l’humanité. Mais hélas, cette EBM est
menacée par un mal bien plus grave.
Quand on étudie un
sujet médical, on est confronté à l’extrême variabilité du vivant. Une
étude ne saurait suffire. Il faut plusieurs études convergentes,
contrôlées et de méthodologie correcte pour pouvoir affirmer qu’un
résultat est valide et mérite le statut de preuve. Nous savons tous
cela.
Or, quand on mène
ces études, on s’aperçoit qu’il est finalement rare que la preuve soit
évidente. On n’obtient pas de résultats franchement positifs ou
négatifs, mais des tendances qui se dégagent.
Cette situation
nécessite que les chercheurs soient d’une grande rigueur et d’une haute
exigence morale. Quand deux études disent oui et huit disent non, que
conclure ? Au moins qu’il y a un gros doute, n’est-ce pas ?
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fondée sur la preuve ?
Ici intervient le biais de non publication. Si on ne publie que les deux études disant oui et que l’on cache les huit autres, on publie un résultat positif.
Hélas, cette
situation se produit parfois, notamment quand de gros intérêts
commerciaux et financiers sont en jeu. Ainsi les scandales de type
« Vioxx » deviennent-ils possibles.
Il existe un remède
: qu’une étude ne soit publiable que si elle a été préalablement
déclarée et enregistrée par les autorités de santé. Ainsi, ces autorités
seraient-elles fondées à demander ce que sont devenues les huit études
non publiées de notre exemple.
Sans ce garde-fou,
les comités scientifiques des grandes revues internationales et les
« méta-analyses » dont on nous rebat les oreilles ne sont pas
une garantie suffisante que les résultats publiés soient de vrais
repères pour la pratique médicale.
Nos institutions,
Haute Autorité de Santé et Agence Nationale de Sécurité du
Médicament, ne devraient-elles pas s’intéresser un peu plus à ces
questions avant de nous faire des recommandations ?
Jean-Christophe NOGRETTE Généraliste à Feytiat (87)
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Métier
Un médecin traitant pour l’enfant dès cette année
Les enfants sont bien au cœur des consultations chez le médecin généraliste.
Les 12 millions d’enfants
de moins de 16 ans recensés en France métropolitaine consultent à 5 %
uniquement le pédiatre, à 40 % uniquement le généraliste, et pour 55 %
les deux.
Plus encore : 88 % des enfants consultent un généraliste dans le cadre d'un suivi régulier.
Le médecin traitant de
l’enfant apparaît indispensable pour une meilleure transmission des
informations entre le médecin traitant, la PMI, le médecin scolaire et
les autres spécialistes. Il devient urgent de reconnaître le médecin
traitant identifié comme l’interlocuteur clé dans la prise en charge des
pathologies chroniques de l’enfant ou dans la communication
ville-hôpital.
En outre, l’existence
d’un médecin traitant prend toute son importance dans le suivi
pédiatrique au long cours, du suivi des vaccinations au dépistage des
troubles d’apprentissage, en passant par le suivi des patients en
surcharge pondérale.
Le médecin traitant de
l’enfant doit être instauré en 2014. Il s’agit de la suite logique de ce
que nous faisons déjà au quotidien en vue de l’amélioration du suivi
des enfants.
MG France
organisera le 22 mai 2014 un colloque "Le médecin généraliste pour la
santé de l'enfant" à la Bellevilloise (Paris 20ème).
Florence Lapica Généraliste à Lyon (69)
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Les médecins généralistes sont-ils des incapables ?
La
DGS relève, parait-il, de l’autorité de notre ministre de la Santé qui
place, rappelons-le, le médecin généraliste au coeur de la stratégie
nationale de santé. La même DGS suggère par courrier à la HAS, qui
confirme, de réserver la prescription de nalméfène aux addictologues et
médecins exerçant en centre spécialisé ou à l’hôpital. Ce au motif que
les médecins généralistes seraient incapables d’assurer le suivi
médico-social des malades !
Rappelons que parce
qu’ils sont le socle de la médecine de proximité, les médecins
généralistes gèrent depuis longtemps de nombreux patients victimes
d’addiction.
Soulignons également à la DGS que la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT), sous l’autorité du Premier ministre, place le médecin traitant au cœur de la prise en charge.
Prétendre que les
médecins généralistes sont incapables d’assurer un suivi médico-social
relève d’une méconnaissance profonde de nos compétences et conditions
d’exercice.
Cette lettre émanant du
ministère de la Santé nous montre une fois de plus le peu de cas qui est
fait de nos compétences dans les allées du pouvoir.
Jean-Christophe Calmes Généraliste à Frontignan (34)
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Pratique
ROSP 2014 en pratique :
N’oubliez pas de renseigner les items sur ESPACE PRO avant le 28 février 2014.
Vous trouverez sur le site de MG France une vidéo ROSP Mode d'emploi.
Pour optimiser votre rémunération une nouveauté : renseignez les horaires d’ouverture de votre cabinet.
Pour renseigner correctement vos items
Comme en 2013, certaines
données sont remplies par avance par la CPAM. Contrôlez leur
véracité et faites-nous connaitre les anomalies que vous constatez
services@mg-france.fr Les recours groupés sont plus efficaces qu’un recours isolé d’un médecin !
D’autres données sont
déclaratives et à remplir par vous-même : le nombre de patients
diabétiques et hypertendus du régime général peut vous être fournis par
les DAM de la CPAM.
Si toutefois vous ne l’avez pas fait en 2013
Envoyez la facture de
votre logiciel métier de suivi des patients ainsi que la facture de
votre logiciel d’aide à la prescription à l’adresse mail suivante
(remplacer « département » par le « nom » de votre
département) : rosp@cpam-departement.cnamts.fr. Ces documents justificatifs sont à signer et tamponner si votre nom n' est pas visible sur la facture (SCM).
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quelles données remplir ?
De nombreux points
restent à éclaircir sur nos revalorisations 2013, mais ne laissez pas
passer ce qui existe. MG France exige plus de limpidité et des listes
détaillées de l’ensemble de nos rémunérations forfaitaires.
Nous vous tiendrons bien sûr informés de tout changement relatif au ROSP.
MG France se tient à votre disposition pour répondre à vos questions sur la version 2014 du ROSP.
Florence Lapica Généraliste à Lyon (69)
Chiffre du jour
A la tribune de l’Assemblée Nationale, Bernard Cazeneuve,
ministre du budget, s’est félicité, au mois de janvier, de la
sous-exécution de l’ONDAM 2013 qui a permis à l’assurance-maladie
d’économiser 1 milliard d’euros. Dans les faits, c’est 1,7 milliard
d’euros d’économies qui a été réalisé. En effet, l’ONDAM 2013 avait été
basé sur le résultat 2012 et non sur l’objectif voté. Or, à la fin de
l’exercice 2012, il s’est avéré que 700 millions d’euros n’avaient pas
été consommés. Cet argent peut être utilement réinvesti dans la médecine
de proximité !
Site du Jour
Sur le site de la Sécu, AMELI,
vous pouvez commander un appareil à tension. Au milieu de la page de
l’Espace Pro, apparaît un cadre indiquant « commandez votre
tensiomètre. »
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